Patrimoine nos-finances-personnelles – décembre 2016

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patrimoine nos-finances-personnelles - patrimoine net - fin 2016

Le reporting périodique de notre patrimoine est le fil rouge du blog. J’ai pris l’habitude d’en publier 3 par an : le premier au début du printemps, le deuxième en fin d’été, et le dernier en début d’année pour faire le bilan de l’année précédente qui s’est achevée. En ce début d’année 2017, il est donc temps de revenir sur l’année 2016 qui a été riche en péripéties en ce qui nous concerne.

Comme vous pouvez le constater sur le graphique en tête d’article, cette année 2016 a en effet été prolifique pour le patrimoine nos-finances-personnelles.

Au 31 décembre 2016, notre patrimoine net de toute dette atteint la somme de 888 k€. Comme notre patrimoine net était de 768 k€ à fin 2015, c’est une progression hors norme de 120 k€ en un an. Les nouveaux lecteurs en priorité, mais aussi les habitués, sont à ce propos encouragés à consulter pour comparaison le précédent reporting annuel publié ici en janvier dernier.

Si vous suivez le blog, vous connaissez notre modèle d’enrichissement basé sur l’accumulation : dépenser moins que nos revenus en maintenant un train de vie « sélectivement frugal« . Cette méthode nous a permis d’accumuler à la mi-quarantaine un patrimoine relativement confortable au vu de nos revenus salariés dans la moyenne, sans plus.

Avec cette technique que nous appliquons consciencieusement depuis une bonne quinzaine d’années, notre patrimoine net a progressé grosso modo linéairement de 40 k€ par an de 2002 à 2015. La progression de 2016 est donc effectivement exceptionnelle. Elle est le fruit de plusieurs facteurs concomitants.

Tout d’abord, elle résulte de la liquidation d’une succession dont nous avons été cohéritiers (relire cet article à ce propos). Le montant total hérité en 2016 est d’environ 64 k€, dont 24 k€ en cash via le dénouement d’une assurance vie, le reste en nues propriétés immobilières et financières.

Hors cet élément exceptionnel, notre patrimoine aura donc progressé de 120-64=56 k€ en 2016. C’est là aussi une jolie performance hors éléments « non récurrents ».

Nous allons voir plus bas dans le détail ce qui a porté cette performance au-dessus de la moyenne. Mais voici en résumé pour le lecteur pressé les 3 grands marqueurs de notre patrimoine pour cette année 2016  :

  • Tout d’abord, 2016 a été marquée par une très forte volatilité en bourse : un mini-krach en février accompagné d’une descente aux enfers du cours des matières premières, en particulier du pétrole. Puis, le Brexit de juin a fait replonger les indices. Enfin, l’année s’est terminée en fanfare boostée par l’élection de Donald Trump.

    Nos 2 portefeuilles boursiers de rendement (PEA et compte titres) ont subi ces soubresauts différemment : le PEA a  maintenu in extremis la valeur de sa part, alors que le compte titres ordinaire investi en actions US a continué sa progression sans faiblesse. Ce dernier a  surperformé allègrement les indices américains pourtant proches de leurs plus hauts historiques, « hitting all cylinders » comme on dit là bas.

  • L’immobilier a confirmé sa légère reprise en 2015 (pour des raisons liées à la date de publication de l’indice Notaires INSEE, je retarde la valorisation de l’immobilier physique d’un an) : ceci nous a permis d’inscrire en compte une légère plus-value latente sur notre Résidence Principale, un des piliers de notre patrimoine.

  • Enfin, les rendements des fonds euros de l’assurance vie continuent leur dégringolade. Il est plus que temps de quitter le navire, ce à quoi je travaille sans relâche.

Les périodes de bonnes résolutions sont l’occasion de se poser et de réfléchir calmement aux orientations futures à donner à son patrimoine. Pour nous, 2017 sera une année de grands changements. Notre objectif est de doubler nos revenus alternatifs ce qui nous amènerait très près de l’indépendance financière, rien que ça…

Mais trêve de bavardages. Pour le moment, voyons où nous en sommes.

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Les dessous d’une succession – Partie 1/2 – Le calcul des droits de succession

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droit des successions

Il y a un an presque jour pour jour, je mentionnais dans cet article (« Une succession qui va impacter notre patrimoine »), l’ouverture d’une succession suite à un décès dans la famille. Cette succession vient d’être réglée chez le notaire qui en avait la charge.

En préambule, je tiens à remercier les cohéritiers de cette succession qui ont accepté que je dévoile les chiffres, sous couvert d’anonymat bien entendu.

Grâce à leur bonne volonté, vous aurez encore droit à une transparence totale sur le blog : du réel avec des chiffres bruts. Pas des pourcentages ou des faux-semblants. Pour vous lecteurs, c’est une occasion rare de voir sur un cas concret réel le mécanisme de calcul d’une succession.

Au-delà du cas réel présenté en détails, tout ceci nous permettra de revisiter les règles qui régissent les successions, ainsi que le sort des contrats d’assurance vie.


Vous allez voir que ce nouvel épisode dans la vie de notre patrimoine méritait bien au moins un article car il a révélé quelques surprises. Devant l’ampleur du sujet, j’ai même décidé de scinder l’article en 2 parties.


Nombreux sont ceux qui pensent que l’assurance vie est hors succession, et les compagnies d’assurance sont les premières à entretenir cette légende. Non, l’assurance vie n’est pas toujours hors succession, notamment quand le conjoint survivant possède une assurance vie alimentée par des fonds communs.

Ce triste événement a été l’occasion pour moi de peaufiner mon simulateur de calcul de droits de succession. Celui-ci est désormais validé à l’euro près par les calculs d’un professionnel, en l’occurrence le notaire qui a réglé la succession. Ça tombe bien, vous savez que j’aime les calculs justes.

La première partie de l’article que voici traitera uniquement de l’aspect technique du calcul des droits de succession. La seconde partie se focalisera sur les aspects spécifiques liés à l’assurance vie.

Mais trêve de généralités. Voyons comment cette succession s’est déroulée.


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Sommes-nous à la veille d’un krach obligataire ?

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Bill Gross - le plus célèbre gérant obligataire
Bill Gross – Le plus célèbre gérant obligataire

Vous vous souvenez sans doute de cet article récent sur le blog qui examinait les implications pour les fonds euros de la remontée des taux d’intérêts des dettes souveraines à long terme aux US et en Europe.

Je déteste les auto-citations narcissiques mais pour une fois je ferai une exception. Dans cet article j’écrivais texto :

« Certes, la tendance long terme (edit : du taux à 10 ans US) est toujours à la baisse. Et les taux étant plus élevés aux US, le coussin de sécurité est plus confortable qu’en zone euro. Toutefois, si la MA50 devait croiser la MA200 et que simultanément la tendance long terme devait se retourner, alors là, alerte… »

Cette citation date d’un mois presque jour pour jour (le 19 octobre). Et vous devinez ce qui s’est passé depuis. Et bien oui, la moyenne mobile sur 50 jours du 10 ans US a croisé à la hausse sa moyenne sur 200 jours. De plus, cette moyenne mobile sur 200 jours vient juste de se retourner à la hausse.

Non seulement le 10 ans US a continué à grimper en octobre, mais il a carrément explosé à la hausse début novembre sous l’effet du coup de fouet de l’élection surprise de Donal Trump. Au moment où j’écris ces lignes (22/11/2016), il cote environ 2,30 % et affiche 1 % de hausse depuis son plus bas de l’été.

Toutes les sirènes d’alarme se sont donc déclenchées. Beaucoup d’intervenants sur les marchés financiers interprètent ceci comme les signes annonciateurs d’un prochain krach obligataire. Mais les conséquences potentielles ne se limitent pas aux obligations.

Le niveau des taux d’intérêts outre-Atlantique a des implications majeures pour l’investisseur en actions de rendement. Leur remontée entraîne une diminution de la prime de risque du marché actions dans son ensemble.

Elle induit également une rotation sectorielle, les investisseurs fuyant massivement les secteurs de rendement à fort effet de levier : immobilier côté, services aux collectivités et télécoms.

Cette brusque remontée des taux doit donc être examinée attentivement. C’est ce que nous allons tenter de faire dans cet article.

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Patrimoine nos-finances-personnelles – août 2016

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patrimoine nos-finances-personnelles aout 2016

L’adage dit que les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Mais pas de ça sur nos-finances-personnelles.com. Sur un blog qui traite des finances personnelles, il me semble nécessaire de dévoiler les résultats des choix de gestion de ses propres finances personnelles. Les anglo-saxons appellent ça « having skin in the game« .

J’ai donc pris l’habitude depuis l’origine du blog en janvier 2015 de publier l’évolution de notre patrimoine en toute transparence. La périodicité du reporting complet est de 4 mois, en avril, août et décembre. Le moment est donc venu du reporting quadrimestriel de l’été.

La situation de notre patrimoine net à fin août 2016 est visible sur le graphique en tête de gondole de l’article. A cette date, le patrimoine net de nos-finances-personnelles atteint la somme de 818 k€ arrondie au millier d’euros le plus proche. Notre patrimoine a donc progressé d’environ 15 k€ en 4 mois. Ceci équivaut à un rythme de progression de 3 500 par mois, soit à peu près les deux tiers de nos seuls revenus d’activité (salaires et primes) sur la même période.

Le post d’aujourd’hui traite essentiellement de la situation instantanée de notre patrimoine à fin août. Notamment, les valeurs liquidatives des actifs cotés ont été arrêtées pour leur contre-valeur en euros au 31/08/2016 après bourse. Ceux intéressés par une vision plus dynamique peuvent (re)lire ici le reporting précédent du mois d’avril 2016. Celui de décembre 2015 est consultable ici, celui d’août 2015 ici, et le premier publié sur le blog ici.

Au-delà des résultats dévoilés, notre ligne éditoriale permet aux lecteurs de mieux comprendre l’état d’esprit de l’auteur du blog. Nous faisons des choix sûrement peu orthodoxes : pas d’endettement à long terme (donc pas d’immobilier locatif), grosse allocation de cash, etc. Si les choix sont critiquables par nature, vous avez au moins la satisfaction d’en juger les effets. Même les esprits les plus chagrins y trouveront leur compte : si vous pensez que nous faisons tout à l’envers, et bien, faîtes le contraire !

 

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Suivi PEA juillet 2016 – Résultats des pétrolières intégrées

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pétrolières intégrées - Royal Dutch Shell

Je détiens sur le portefeuille PEA deux des cinq pétrolières intégrées de taille mondiale : Royal Dutch Shell plc et Total SA.

Suite à la publication des résultats du deuxième trimestre 2016, il ressort que la française Total résiste mieux que l’anglo-néerlandaise Shell à l’actuelle faiblesse des cours du pétrole. C’est une confirmation des résultats déjà publiés le trimestre précédent.

Nous comparons en fin de post  les derniers résultats de ces 2 mastodontes de l’énergie. Pour le moment, et c’est ce qui nous intéresse en tout premier lieu, les 2 sociétés ont annoncé qu’elles maintenaient leur dividende en dépit de l’environnement difficile.

Dans les affaires courantes, juillet est un mois calme en ce qui concerne la collecte de dividendes sur mon PEA. Je me suis contenté ce mois-ci d’un frugal 111 € distribués par la banque britannique HSBC Holdings, et par les parts sociales que j’avais par ailleurs cédées en juin (elles ont quand même porté intérêts sur l’exercice écoulé).

Un apport supplémentaire en liquide de 1 500 € a donc été nécessaire pour financer le renforcement de la ligne EutelSat Communications. Celle-ci est désormais « pleine » à environ 10 % de la valeur liquidative du portefeuille.

Suite à ce renforcement, la rente sur dividendes de mon PEA tangente désormais les 7 500 € par an. J’arrive donc aux 3/4 de l’objectif terminal d’une rente annuelle passive de 10 000 €. Patience, patience…

A part ça, la valeur de la part se stabilise en juillet après 2 mois consécutifs de repli. Elle progresse de +0,32 % à 143,03 . C’est toutefois nettement moins bien que l’indice de référence CAC 40 GR qui bondit de +4,88 % en juillet. Le portefeuille continue à souffrir de son exposition aux secteurs financier et énergétique. Le vent finira bien par changer de direction.

La valeur liquidative du PEA termine le mois à 109 742,48 . C’est environ 1 840 € de mieux que le mois précédent, mais ceci inclut l’apport en numéraire mentionné plus haut.

Comme d’habitude, ceux friands de détails les trouveront ci-dessous.

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