La stratégie d’investissement sur mon PEA

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Mon PEA constitue une part importante de notre patrimoine.

Au moment où j’écris ces lignes, sa valeur liquidative brute est de 106 756 €, soit environ 14,2 % de notre patrimoine total, et 29,8 % de nos actifs financiers.

Je profite de ce billet pour exposer ma stratégie d’investissement sur ce support. Elle est basée sur quelques règles simples de fonctionnement que j’ai arrêtées au fil du temps depuis son ouverture en novembre 2001.

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Règle N°1

L’objectif terminal de ce placement est de nous fournir un complément de retraite net d’impôt basé sur les dividendes d’actions à rendement élevé.

J’espère à terme, c’est-à-dire dans une quinzaine d’années, pouvoir générer 10 000 de dividendes par an. L’estimation est basée sur une valeur liquidative escomptée à terme de 200 000 € et un rendement de 5 %.

J’ai écarté d’emblée la sortie en rente viagère, également possible sur ce vecteur. Je ne veux pas spolier notre petit héritier.

 

Règle N°2

Comme je le signalais dans ce premier billet, j’investis régulièrement sur mon PEA. Depuis son ouverture en novembre 2001, j’ai investi en moyenne environ 5 000 € par an, quel que soit le climat général du marché.

Corollaire à cette règle, je n’essaie surtout pas de faire du « market timing » : investir plus quand le marché monte, ou quand il descend, etc.

Je suis incapable de deviner la direction du marché, et en plus, je m’en moque et j’ai horreur des gesticulations en bourse. Je laisse donc ce soin aux experts.

 

Règle N°3

En accord avec la règle N°1, la stratégie globale d’investissement sur mon PEA est du type « Rendement ». Cette approche tranquille est revenue à la mode ces dernières années si j’en juge par les nombreux jeunes bloggeurs qui ont adopté cette technique.

La stratégie « Rendement » a plusieurs déclinaisons. En ce qui me concerne, je sélectionne des titres dont le rendement des dividendes, au moment de l’ouverture de la ligne, est supérieur à 4 %, dont le taux de distribution (payout, ratio dividendes sur bénéfices) est inférieur à 60%, et qui présente une croissance des bénéfices et des dividendes sur les 3 dernière années.

L’inconvénient est que ces critères, s’ils sont vérifiés à l’achat, peuvent dériver dans le temps.

C’est d’ailleurs un de mes défauts. J’ai du mal à me séparer de titres qui ne vérifient plus ces 3 critères, surtout si je n’ai pas, ou peu, de plus-value sur le titre en question (exemple : GDF-SUEZ).

 

Règle N°4

C’est presque une conséquence de la règle précédente, mais j’aime bien l’avoir toujours présente à l’esprit : je me cantonne aux grandes capitalisations (titres du SBF 120, voir du NEXT 150). Si un jour j’ai envie d’acheter du DELTA DRONE, j’ouvrirai un compte-titres dans une banque en ligne.

Pour ce qui est de la diversification géographique, je réserve ça à l’assurance-vie. Je reste donc cantonné à des titres du marché européen. De toute façon, il est difficile de vraiment diversifier géographiquement sur un PEA.

 

Règle N°5

Le nombre maximum de lignes d’actions distinctes ne doit pas dépasser 8, et idéalement le nombre de lignes d’actions effectivement détenues devrait être compris entre 4 et 6.

La encore, je ne suis pas un spécialiste et j’ai un temps limité à y consacrer. Je me sens incapable de suivre plus de 8 titres à la fois.

Je crois qu’il est nécessaire de consacrer beaucoup de temps pour gérer 15 ou 20 lignes d’actions.

Avec le développement des courtiers en ligne offrant des frais réduits, on peut aujourd’hui facilement construire un portefeuille de 5 ou 10 k€ avec 15 lignes différentes.

Je trouve que cette possibilité est un piège. Au-delà de 15 lignes, la probabilité de reproduire sans le vouloir la performance d’un fonds d’actions, voire d’un indice boursier, me semble élevée. Pourquoi ne pas acheter un tracker dans ce cas ?

Je ne sais plus qui disait, je cite de mémoire, que « La diversification est la protection contre l’ignorance ». Je préfère avoir quelques positions de conviction, plutôt que 15 ou 20 positions pour diversifier.

 

Règle N°6

Je m’autorise à m’écarter de la stratégie dividendes, sur une seule ligne à la fois, et pour une exposition inférieure à 10 % de la valeur liquidative totale du PEA.

C’est la règle la plus récente que j’ai introduite dans mon PEA, il y environ 4 ans si j’ai bonne mémoire.

J’ai introduit cette liberté pour tenter de doper la rentabilité, et pour mettre un peu de piment dans la gestion dividendes qui est un peu terne, il faut bien l’avouer. Là encore, je limite ce type d’opération à une ligne à la fois car elle nécessite un suivi quotidien.

 

Comme je le signalais dans ce précédent article, j’ai en ce moment même une plus-value latente de 1 973 € sur le titre ALSTOM. J’engrangerai la plus-value au cours du premier semestre 2015.

 

Dans le même esprit, j’ai réalisé au dernier trimestre 2014 une plus-value de 489 € sur le titre AIR FRANCE-KLM. Pas question de compter ici sur un dividende avec une boîte qui n’a pas fait un bénéfice en 5 ans.

J’ai profité de la volatilité de l’action Air France suite aux problèmes de grèves : achat de 520 titres à 7,52 € le 26/09/14 à la fin du mouvement de grève.

Le titre a bien sûr continué à plonger (c’est toujours comme ça !?) passant sous 6 € en octobre. J’ai serré les dents et j’ai finalement revendu à 8,52 € le 28/11/2014.

Coup gagnant pour cette fois : 13 % de plus-value en 2 mois. Je n’exclus pas de revenir sur Air France en 2015 pour retenter ce même type d’opération.

 

Quelle est l’objectif de rentabilité de cette stratégie sur mon PEA?

Mon objectif de rentabilité annualisée est de 6 %, pas plus. Cet objectif pourrait sembler modeste à certains.

La rentabilité annualisée nette d’inflation de la bourse de Paris, dividendes réinvestis, sur les 25 dernières années est de 6,6 % (source AMF, période 1988-2013).

Avec l’inflation incluse la rentabilité, toujours dividendes réinvestis, est de 8,5 %. Comme j’adopte une stratégie majoritairement passive je me suis fixé arbitrairement cet objectif de 6 % inflation incluse.

 

La situation de mon PEA au 31/01/2015

Une des routines que je m’impose dans le suivi de nos finances personnelles est de faire un bilan de mon PEA chaque fin de mois. L’heure est donc venue de faire le premier bilan de l’année 2015.

 

Valeur liquidative : 106 758,77   (dont 4 408,92 de liquidités)

– Apports cumulés depuis l’origine : 68 588,26

– Performance brute depuis l’origine : +38 170,51 (soit +55,65 %)

– Cumul des dividendes et avoirs fiscaux perçus depuis l’origine : +20 503,76

– Taux de rentabilité interne (T.R.I.) : +6,92 %

Le T.R.I. dépasse mon objectif long terme qui est de 6%.

 

J’ai effectué un seul mouvement en janvier : l’achat de 220 titres GDF SUEZ au cours de 18,39 € afin d’abaisser le PRU de cette ligne désormais égal à 19,16 €. Je ne suis pas encore prêt à me séparer de mes GDF que je possède depuis plusieurs années.

Aucun dividende n’a été détaché en janvier. En ce début d’année, le portefeuille a donc simplement progressé en parallèle du marché suite aux décisions d’injection de liquidités de la BCE (Quantitative Easing) qui devraient commencer en mars.

Je termine sur un graphique secteurs de la répartition de mon portefeuille à l’instant t :

 stratégie d'investissement sur mon PEA : répartition par lignes au 31/01/2015

J’ai 6 lignes d’actions conformément à ma stratégie générale exposée plus haut.

Les titres GDF SUEZ et ORANGE ne satisfont plus à tous mes critères car la croissance et/ou le niveau de leur dividende n’est plus assurée depuis quelque temps. Il y a probablement des arbitrages à venir…

Il y a toutefois un aspect psychologique sur le titre GDF SUEZ. Cela fait plusieurs années que les dividendes de GDF SUEZ couvrent mes factures de gaz. C’est sûrement puéril, mais ça me me redonne le sourire quand je règle mes factures. Affaire à suivre…

2 Responses

  1. DARRE

    Bonjour,
    Sur quel site trouvez-vous les informations de la règle 3 (sans devoir surfer d’un site à l’autre) ?
    Merci de votre retour.
    Cordialement,
    Christophe.

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