Suivi de mon PEA mai 2015 – moisson de dividendes

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moissonneuse en action dans un champ de bléMai est traditionnellement un mois de forte récolte de dividendes sur mon PEA.

Rappelons brièvement l’objectif  : se constituer à l’échéance une rente passive de 10 000 € bruts par an basée sur les dividendes d’actions à haut rendement.

Je ne me suis pour le moment pas préoccupé du « calendrier de dividendes » étant donné que je suis encore en phase de « constitution » de ce PEA, la phase de « consommation » étant prévue d’ici une bonne dizaine d’années.

La majorité des dividendes est donc récoltée sur la période mai-juillet, époque traditionnelle de versement des dividendes pour une grande partie des actions cotées à la bourse de Paris. Ce mois de mai 2015 n’échappe pas à la règle avec un montant de dividendes perçu de 332,60 €, ce qui représente environ 2/3 du total prévisionnel pour l’année.

Un seul mouvement à signaler ce mois-ci : le renforcement de la ligne Euler Hermès.

Au 29/05/2015 après bourse, la valeur liquidative est de 114 265,56 €, en progression de 526,54 € par rapport à fin avril, mais ceci incluant un apport mensuel en liquidités de 850 €.

La performance sur le mois de mai est donc négative à –1,2 %, à comparer avec le CAC 40 en repli de –0,7 %, et au CAC 40 GR en progression de +0,82 % sur la même période.

La performance depuis le début de l’année est de +14,61 %, à comparer à +17,21 % pour le CAC 40, et +19,5 % pour le CAC 40 GR. La performance depuis l’origine est à +60,85 %.

Dividendes perçus en mai 2015

4 dividendes à signaler au mois de mai, pour un total de de 332,60 € :

  • Engie (ex GDF Suez) : 735 €, solde du dividende payé le 02/05/2015 (0,50 €/action) 

  • Scor SE : 924 , dividende payé le 08/05/2015 (1,40 €/action) 

  • Natixis : 1 088 , dividende payé le 27/05/2015 (0,20 €/action dividende ordinaire, 0,14 €/action dividende exceptionnel suite à la vente de la COFACE)

  • Rallye : 585,60 , dividende payé le 29/05/2015 (1,83 €/action) 

 

Climat général : krach en vue ?

Le climat boursier général en Europe est à la nervosité. Le mois de mai a été très agité à la Bourse de Paris avec le CAC 40 qui est repassé sous la barre symbolique des 5 000 points, avant de se reprendre à partir du 15 mai.

L’indice phare est ensuite presque remonté à 5 200 points, puis a rechuté lourdement de -2,53 % lors de la séance d’hier (29/05) pour finir le mois à 5 007,89 points.

 

Cette forte volatilité est due en grande partie à l’épée de Damoclès de la dette grecque. L’annonce unilatérale par Athènes d’un accord imaginaire ne peut cacher la réalité sur cette affaire : personne n’est d’accord sur rien, et personne ne sait comment tout ceci va se terminer. Moralité de l’histoire :

« Avec un string, difficile de cacher plus que l’essentiel » (proverbe du Club Med).

La crise monétaire en zone euro est loin d’être terminée, et ce n’est pas plus brillant hors zone euro avec les velléités de « Brexit » outre-Manche.

 

Ajoutez à cela la récession au premier trimestre 2015 en Amérique du Nord : -0,7 % pour les Etats-Unis, et -0,6 % au Canada, principalement sous l’effet de la chute des cours du pétrole.

A part ça, tout va bien. Ce n’est sûrement pas le moment d’acheter un tracker leverage sur indice. M’enfin, chacun fait comme il veut…

 

Pétrole

Je suis de près les cours du pétrole depuis que j’ai mis quelques billes sur l’action Total (FP) le mois dernier.

Même si Total est une « pétrolière intégrée » qui peut compenser la baisse de ses profits de forage/exploration par ses activités de raffinage, la pérennité du dividende (c’est ce qui m’intéresse) est en grande partie tributaire de l’évolution des cours du pétrole.

 

Depuis les plus bas de la mi-mars autour de 45 $, le cours du baril de light sweet crude (WTI) est remonté autour de 60 $. A l’image du marché dans son ensemble, le cours du pétrole a été très volatil en mai, et sans véritable direction, avec un plus bas à 57,71 $ et un plus haut à 61,24 $ pour le WTI :

cours du pétrole brut WTI janvier-mai 2015

Le point d’orgue de cette volatilité a été encore la séance du 29/05 (décidément remarquable ce dernier vendredi de mai) au cours de laquelle le baril a repris plus de 4 % pour finir à 60,31 $.

Visiblement, le marché a salué la poursuite du déclin du nombre de puits de forage de pétrole de roche-mère en activité aux Etats-Unis. Avec 13 unités de forage en moins pour la semaine écoulée, c’est la réduction la plus nette depuis plusieurs semaines (source Baker Hughes).

Une autre raison de ce rebond spectaculaire semble être le déclin des stocks de brut et d’essence aux Etats-Unis. Les raffineries US tournent à plein régime à l’approche des déplacements estivaux, ce qui signifie qu’elles vont encore plus tirer sur les réserves de brut.

Cependant, la validation d’une remontée durable des cours au-delà de 60 $ le baril nécessiterait une baisse de la production américaine, qui n’a pas encore eu lieu et est visiblement plutôt attendue pour la fin de l’année.

Du côté de l’Opep, la même stratégie se poursuit : maintenir une production élevée pour protéger ses parts de marché et empêcher une remontée des cours trop brutale qui ramènerait au seuil de rentabilité une grande partie des forages de schiste.

 

Dans cet océan d’incertitude, je pense être entré un peu cher sur l’action Total : avec mon point d’entrée de 48,67 € net de frais, alors que le baril de WTI cotait 55 $ mi-avril (cf graphique ci-dessus), j’observe une moins-value latente de -6,2 % en dépit d’un baril revenu à 60 $.

Je m’attendais à cette baisse, voir mon dernier post de fin avril. Pour le moment, je maintiens mon scénario de renforcement si le cours de Total retourne vers son plus bas à 52 semaines. En cas d’enfoncement du plus bas, je commencerai à me poser des questions.

Le choix de Royal Dutch Shell (RDSB) qui cotait mi-avril plus proche de son plus bas à 52 semaines, et qui offre un rendement sur dividendes supérieur à 6 %, était peut-être meilleur. J’ai sagement suivi l’avis de Morningstar qui préférait Total à l’époque.

 

Engie (ex GDF Suez)

Le secteur Utilities ne me sourit pas plus en mai. Engie (Energie amputé de 2 lettres, il fallait y songer) vient d’annoncer que ses 2 centrales nucléaires en Belgique seront à l’arrêt pour maintenance jusque début novembre, soit 4 mois de plus qu’initialement prévu.

L’impact négatif de ce retard sur le résultat net part du groupe est estimé à 150 millions d’euros, ramenant le prévisionnel entre 2,85 et 3,15 milliards d’euros, contre 3 à 3,3 milliards initialement.

En revanche, la direction a confirmé un dividende minimum de 1 € par action au titre de 2015, payable en numéraire.

Le conseil d’administration a aussi décidé le principe d’un acompte sur dividende de 0,50 € par action au titre de l’exercice 2015, lequel serait versé le 15 octobre. Pas de doute, l’Etat Français en tant qu’actionnaire veut ses dividendes pour assurer la trésorerie.

 

Un calcul à la louche montre que cette affaire de centrales belges ramène le résultat net anticipé pour 2015 à 1,15 €/action. L’impact sur le Cash Flow serait encore moindre, par contre le Free Cash Flow passerait selon mon estimation à 0,75 € par action, à CapEx constant.

En conclusion, rien de dramatique. D’autant que l’action cote toujours obstinément sous son actif net évalué entre 20 et 21 par titre.

 

Opérations courantes en mai 2015

  • Un apport numéraire de 850 € a été effectué.

    Le cumul d’apport depuis le début de l’année est de 3 000 €. Je reste fidèle à ma stratégie : faire des apports réguliers quel que soit le climat boursier ambiant.

  • Les dividendes d’Engie et Scor ont été utilisés en complément de l’apport numéraire mentionné ci-dessus pour renforcer Euler Hermès : 25 titres à 96,26 € acquis le 12/05/2015.

    Le reliquat de dividendes sera réinvesti au cours du mois de juin.

 

 

Situation de mon PEA au 30/05/2015

La situation est arrêtée sur la base des valeurs de clôture de la séance du vendredi 29/05/2015. Elle est résumée sur l’onglet « Portefeuille » de mon application odsPEA :

portefeuille PEA avec dividendes mai 2015

L’essentiel :

Valeur liquidative : 114 265,56  (dont 2 362,53 de liquidités)

Apports cumulés depuis l’origine : 71 038,26

Performance brute depuis l’origine : +43 227,30 (soit +60,85%)

Cumul des dividendes et avoirs fiscaux perçus depuis l’origine : 23 837,82 €

Le ratio de dividendes du portefeuille est à 0,09, indiquant un portefeuille équilibré entre plus-value et rendement.

Taux de rentabilité interne annualisé (T.R.I.) : +7,27 %

Le T.R.I. dépasse mon objectif long terme qui est de 6 %.

 

Je conclus sur la répartition opérationnelle :

PEA répartition opérationnelle mai 2015

Le nombre de lignes de titres vifs est inchangé à 8, le maximum que je m’autorise. Au-delà, je me sens incapable de suivre sérieusement la gestion. Les secteurs de l’énergie et financier sont fortement sur-pondérés, c’est un risque assumé.

4 Responses

  1. Stéphane

    Bonjour Laurent,

    L’application ods.PEA a l’air intéressante pour le suivi de son portefeuille …
    Est-ce une perso? ou elle est public?
    Y-a-t-il la possibilité de rajouter des valeurs Européennes ou US?

    Merci

    Stéphane

    • Laurent

      Bonjour Stéphane,

      odsPEA est une appli perso que je développe depuis pas mal d’années sur libre/open-office. Pour le moment, elle n’est pas encore
      « présentable » pour être diffusée publiquement. Je compte y travailler cet été et espère la proposer sur le blog d’ici la rentrée de septembre.
      Comme son nom l’indique elle est réservée pour le moment au PEA, avec gestion du compte numéraire attaché, etc. Mais le téléchargement des cotations se faisant via Yahoo Finance, l’extension à des titres hors PEA me semble assez facilement faisable.

      A+
      L.

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