Brexit – Portefeuille US en hausse et PEA en berne

Classé dans : Bourse | 2

George Peppard - L'agence tous risquesJ’ai été plutôt surpris du choix du Brexit jeudi dernier. Moi qui ai travaillé presque 2 ans dans le sud-ouest de l’Angleterre dans le cadre d’un programme de recherche européen (HCM, Human Capital and Mobility), c’est quand même un comble de ne pas avoir vu le coup venir  !?

Il est vrai que cette expérience date maintenant d’une vingtaine d’années, « time is flying… ». Le temps passe, et j’ai n’ai plus de contacts personnels outre-Manche.

Quoi qu’il en soit, les Britanniques ont décidé de quitter l’Union Européenne. En fait, si on examine la cartographie du vote, ce sont les Anglais hors-Londres et les Gallois qui ont fait pencher la balance dans le camp du « Leave ». Les répartitions géographique, mais aussi démographique et sociologique du vote, ajoutent encore à la dimension du risque pesant autour de cette décision. Que vont faire l’Ecosse et l’Irlande du Nord ?

Toute cette affaire a bien sûr provoqué un krach généralisé sur les marchés financiers vendredi dernier (24/06/2016).

Dans une situation de stress, chaque investisseur individuel réagit selon son tempérament. Certains achètent à tours de bras, d’autres vendent, d’autres ne font rien. Je fais partie de la dernière catégorie, je suis un investisseur du type « Wait & See ».

Mais ne rien faire en terme de décision d’achats/ventes ne signifie pas ne rien faire du tout. Un krach est l’occasion rêvée de jauger la résilience de ses portefeuilles en situation d’hyper-volatilité.

De ce point de vue, j’ai été plutôt satisfait de constater des mouvements inverses sur nos 2 portefeuilles investis en actions.

Mon PEA s’est bien sûr fait châtier. Il a reculé de 7,2 % vendredi, ce qui n’est pas si mal puisque le CAC 40 a lui dévissé d’un peu plus de 8 %. Sa valeur liquidative au sortir de ce vendredi noir reste quand même supérieure au seuil symbolique des 100 k€. Et il reste en plus-value latente depuis l’origine, dividendes inclus. L’honneur est sauf.

Mais ma satisfaction provient d’outre-Atlantique. Mon portefeuille US hébergé chez Binck a réussi l’exploit de se maintenir à flot. Il affiche +0,06 % en devises tandis que l’indice S&P 500, en dépit d’une vaine résistance initiale, s’est finalement effondré de 3,65 %.

Mieux encore : avec le repli de l’euro face au dollar en ce vendredi noir, la performance en euros du compte-titres ressort à +2,5 %.

Comme disait le regretté George Peppard dans « The A-Team » (« L’Agence tous risques »), série kitch cultissime de ma jeunesse :

«  J’aime quand un plan se déroule sans accroc. »

Lire la suite­­

Suivi Compte Titres Ordinaire – Joyeux Anniversaire !

Classé dans : CTO | 3

Le temps file à une vitesse ahurissante et nous voici déjà au premier anniversaire de mon compte titres ordinaire. Facile à retenir : le compte a été ouvert le jour de l’arrivée de l’été l’an dernier. Un an plus tard jour pour jour, on peut commencer à tirer quelques enseignements sur ce support d’investissements.

Une image en disant plus qu’un long discours, voici la position du compte telle qu’elle apparaît sur l’interface à look soviétique chez le courtier Binck.fr où tous les titres sont hébergés :

finances-personnelles-compte-titres-portefeuille-binck-juin-2016

Depuis le dernier reporting de mars (disponible ici), le nombre de lignes est passé de 10 à 12. Suivant notre traditionnelle politique Buy & Hold, aucune ligne n’a été liquidée (ni même allégée) et les 2 nouveaux entrants sont : StarWood Property Trust (NYSE:STWD) et Target Corporation.(NYSE:TGT). Deux investissements complémentaires. Le premier dans le métier du prêt hypothécaire commercial, le second dans un des poids lourds de la vente au détail outre-Atlantique.

La performance du portefeuille sur la première année est on ne peut plus satisfaisante. Pour faire simple : 40 500 ont été investis en un an et la valeur du portefeuille au moment où j’écris ces lignes est légèrement supérieure à 46 400 . Pas loin de 6 000 de profits qui se décomposent en 4 800 € de plus-values en réserve et un peu plus de 1 200 de dividendes et avoirs fiscaux.

La valeur de la part calculée dans les règles de l’art reflète cette bonne santé. Depuis l’origine le 21/06/2015, la part du compte titres a augmenté de 16,6 %. Par comparaison, dans le même temps, l’indice S&P 500TR (S&P 500 Total Return, dividendes réinvestis) fait quasiment du surplace à +0,32 %.

La performance depuis le début de l’année civile est tout aussi satisfaisante. La part bondit de +14,3 % depuis le 31/12/2015, tandis que l’indice se contente d’une progression d’à peine plus de 3 %.

Je ne me fais toutefois aucune illusion. Les indices actions américains sont proches de leur plus haut historique et les profits des entreprises outre-Atlantique ne justifient pas le maintien d’un tel niveau de valorisation. La volatilité finira par faire son oeuvre. Nul ne peut échapper à la loi de la gravitation financière : le retour vers la moyenne de long terme.

Je me concentre donc sur le nerf de la guerre : le flux de dividendes généré par le portefeuille. Je peux parfaitement m’accommoder d’une forte volatilité des cours de bourse. Par contre, je veux éviter autant que possible une volatilité des revenus passifs générés par le portefeuille.

Rappelons que l’objectif final est ici de produire annuellement un revenu récurrent de $10 000  (USD), non pas en passant sa vie à scruter un écran pour placer des trades, mais tout simplement en recueillant les « loyers » de mes actions, j’ai nommé les dividendes.

De ce point de vue, la progression est tout aussi satisfaisante. La rente annuelle brute sur dividendes dépasse déjà les $2 700.  Au taux de change en vigueur cela fait pas loin de 2 500  par an dans la poche de nos-finances-personnelles, avant impôts et prélèvements sociaux. A ce rythme, nous devrions atteindre notre objectif dans 3 ans. Peut-être même plus tôt si la composition des intérêts a le temps de jouer en notre faveur.

Voyons tout ça dans le détail…


Lire la suite­­

Un projet de portefeuille à revenus fixes

Classé dans : Bourse | 4

finances-personelles-modern-portfolio-theoryDans l’allocation de notre patrimoine financier les fonds euros ont joué depuis une quinzaine d’années le rôle des obligations.

Les fonds euros ont pendant longtemps offert un confort incroyable à l’épargnant : ils permettaient de dégager un revenu complémentaire grâce à leur taux de rémunération généreux, avec en prime une protection du capital que n’offre pas la détention d’obligations en direct, ou même de fonds obligataires.

Et tout ceci dans l’environnement captif de l’assurance vie ; un environnement fiscal suffisamment attrayant pour l’épargnant afin notamment de permettre à l’Etat de financer sa dette.

Nous sommes en train de changer de monde. Le rendement des fonds euros tend inexorablement vers zéro. Notre conviction est que rien ne peut arrêter cette spirale baissière dans un futur proche.

Nous avons donc récemment décidé de sortir de la plupart de nos fonds euros. Quitter un certain confort, même relatif, n’est jamais une chose aisée. Je réfléchis à cette problématique depuis maintenant plusieurs mois, et je crois être arrivé à une solution satisfaisante sous la forme d’un projet de portefeuille à revenus fixes.

Le portefeuille sera investi en dollars américains. Il sera basé à 85 % sur des supports à revenus fixes : ETFs obligations, Fond fermés (Closed-End Funds) investis principalement en obligations, et Actions Préférentielles (Preferred Stocks), et à 15 % sur une sélection d’actions de rendement.

Le résultat est un portefeuille dont le beta est de 0,3 par rapport à l’indice S&P 500 mesuré sur les 3 dernières années. Son rendement brut spot est légèrement supérieur à 6 %. Son rendement net de tout, après impôts et prélèvements sociaux, est de de 4,2 % pour un résident fiscal en France imposé à la TMI de 30 %.

Le rendement brut de prélèvements sociaux, mais net d’impôt, est environ le double du rendement moyen des fonds euros en 2015.

Voyons un peu de quoi il en retourne…

Lire la suite­­

Suivi PEA mai 2016 – Le beta d’un portefeuille

Classé dans : PEA | 0

le beta d'un portefeuille d'actionsLa thématique du suivi PEA de ce mois de mai est consacrée à la mesure du risque sur un portefeuille.

J’ai en effet décidé d’ajouter le calcul du beta de chaque titre afin de mesurer l’exposition au marché du PEA. Anticipation de ma part d’une prochaine dégringolade des indices ?

Peut-être. Mais, plus concrètement, je pense que cet ajout comble un manque dans le suivi d’un portefeuille investi en titres vifs. Tous les détails sont dans la dernière section du post.

A part ça, voici un résumé des affaires courantes pour le lecteur pressé.

Mai est traditionnellement un mois de grosse collecte de dividendes sur mon PEA, et 2016 n’a pas fait exception. Pas moins de 5 dividendes ont en effet été perçus en mai pour un montant total légèrement supérieur à 3 800 €.

Ce montant conséquent nous a dispensé de tout apport en liquidités supplémentaire. Une partie des dividendes perçus a de fait suffi pour renforcer la banque britannique HSBC Holdings. Certains y verront un pari sur l’issue du prochain référendum sur le Brexit.

Suite à ce renforcement, la rente prévisionnelle du PEA sur un an glissant grimpe à 7 200 €. Rappelons que mon objectif terminal sur ce support défiscalisé est de dégager une rente annuelle brute passive de 10 000 €. Comme ils disent dans la pub : « un jour, je l’aurai ! »

Malgré la collecte massive de dividendes, la valeur de la part recule en mai de -0,8 % à 145,89 . Dans le même temps, l’indice dividendes réinvestis CAC 40 GR virevolte d’un généreux +3,52 %.

Le ciel nous serait-il tomber sur la tête en cet étrange mois de mai ? Non, il s’agirait plutôt de quelques satellites.

Face à ces courants contraires, la valeur liquidative du PEA surnage à 111 203,06 .  Force détails ci-dessous.

 

Lire la suite­­

Suivi PEA avril 2016 – 7000 euros de dividendes par an !

Classé dans : PEA | 0
Marathon de Paris 2016 - Arrivée du Marathon - Cybrian KOTUT
Marathon de Paris 2016 – Arrivée du vainqueur Cybrian KOTUT

Le compte rendu précédent du mois de mars l’évoquait en filigrane : La rente annuelle sur dividendes du PEA approche désormais les 7 000 €.

Et bien, c’est fait, elle ne les approche plus, elle les dépasse. Suite au renforcement en ce mois d’avril de la ligne Orange, la rente prévisionnelle de l’année 2016 s’établit en effet à  7 049 €.

Rappelons que mon objectif terminal sur ce support défiscalisé est de dégager une rente brute passive de 10 000 €.

La somme de 7 000 € n’a en soit pas grande signification, juste la symbolique d’un nombre rond.

J’ai cependant remarqué un parallèle amusant avec le marathonien : j’en suis à 7/10 du parcours. Après bientôt 15 ans de patients efforts, je viens de franchir la fameuse barrière psychologique du 30ème kilomètre du marathon de mon PEA  !? J’espère ne pas craquer sur la fin. Perseverare diabolicum.

Trois dividendes ont été perçus en avril pour un montant total légèrement supérieur à 240 €.

Ce mois a aussi été marqué par un apport en liquide de 2 500 €, lequel a financé en partie le renforcement de la ligne de l’opérateur historique de téléphonie Orange S.A.

La valeur de la part progresse en avril de plus de  3 % à 147,06 . Suite à la séance de massacre du vendredi 29/04, l’indice dividendes réinvestis CAC 40 GR s’est contenté dans le même temps d’une progression de 1,4 %.

Le PEA clôt le mois d’avril sur une valeur liquidative de 112 098,37 . Elle progresse de presque 6 000 € par rapport à fin mars, desquels il convient de déduire l’apport signalé plus haut pour le calcul de performance.

Comme d’habitude, tous les détails ci-dessous.

 

Lire la suite­­