La divergence des taux américains et européens et les conséquences sur les fonds euros

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finances-personelles-embleme-united-states-federal-reserve-system Depuis plus de 8 ans, les taux d’intérêts bas règnent en France et plus généralement en Europe. Ils sont même devenus négatifs depuis fin 2014 sur les maturités courtes de la dette Française.

Pour les maturités plus longues, la tendance d’ensemble est également baissière. Malgré un sursaut courant 2015, la France s’endette actuellement sur 10 ans à des taux historiquement bas autour de +0,45 %.

Une conséquence bien connue des épargnants Français de cette baisse généralisée des taux est la spirale baissière du rendement des fonds euros.

Ces fonds à capital garanti sont en effet, sauf exception, majoritairement investis en bons du trésor et obligations du secteur privé les mieux notées. Sous l’effet de la rotation des obligations arrivant à maturité, l’érosion du rendement des fonds euros est inéluctable depuis maintenant plus de 15 ans.

Si vous suivez le blog, vous savez que je suis dans le camp de ceux qui croient à un scénario de taux d’intérêts durablement bas en France, et plus généralement en Europe.

Ceci nous mène à penser que la chute des rendements des fonds euros va se poursuivre, jusqu’à tendre vers zéro. Si ce scénario se confirme, les fonds euros seront bientôt cantonnés dans un rôle de protection du capital contre l’inflation faiblarde, voire la déflation.

S’il devient impossible de tirer un revenu alternatif des fonds euros, il semble naturel de se tourner vers d’autres horizons.

Or, il se trouve qu’outre-Atlantique, où les taux bas règnent également en maîtres depuis la crise des subprimes, il existe depuis peu un frémissement de remontée des taux.

Le taux directeur cible de la FED (Target Fed Funds Rate ) a été relevé de 25 points de base à +0,5 % en décembre 2015, et les rumeurs d’un autre coup de pouce en 2016 vont bon train.

Voyons un peu si nous pouvons trouver plus à l’Ouest le rendement en voie de disparition chez nous.

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La fiscalité de l’assurance vie en cas de vie – partie 2/2 – les prélèvements sociaux

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finances-personelles-le-proces-franz-kafkaPour faire suite à la première partie de mon article sur la fiscalité des rachats sur assurance vie qui s’intéressait à l’impôt sur le revenu, voici la seconde partie qui est consacrée aux prélèvements sociaux.

Nombre d’épargnants sont surpris de voir amputer une partie de leur épargne lors d’un rachat sur une assurance vie. Et bien souvent, ce sont les prélèvements sociaux qui contribuent le plus à l’amputation.

Nous avons revu dans la première partie que les produits de rachats sur une assurance vie de plus de 8 ans sont, au choix du souscripteur, soit taxés forfaitairement à un taux libératoire de 7,5 %, soit intégrés aux revenus pour être imposés au barème progressif.

Contrairement à l’impôt qui frappe les produits au-delà d’un abattement passé 8 ans, les prélèvements sociaux sont appliqués aux produits de l’assurance vie dès le premier euro, et ce quelle que soit l’antériorité du contrat.

Mais la taxation au premier euro n’est pas la seule différence. Si l’impôt n’est prélevé que lors d’un rachat (partiel ou total), les prélèvements sociaux sont désormais prélevés au fil de l’eau sur les supports à capital garanti des contrats multi-supports (les fonds euros).

La taxation « au fil de l’eau » au moment de l’inscription en compte des intérêts des fonds euros sur les contrats multi-supports a en effet été instaurée au 1er juillet 2011 afin de l’aligner sur celle des contrats mono-support en euros.

Par contre, les plus-values réalisées sur les supports à capital non garanti (les « unités de compte ») continuent à être taxés aux prélèvements sociaux uniquement lors d’un rachat.

Nous avons également vu dans la première partie de l’article que le mode de calcul des produits d’un rachat partiel sur une assurance vie multi-supports peut conduire à régler un impôt sur une moins-value.

La taxation différenciée aux prélèvements sociaux selon la date d’inscription en compte des intérêts, et selon la nature du support, induit des effets de bord tout aussi surprenants sur les contrats multi-supports.

En effet, la note peut s’avérer particulièrement salée pour les contrats multi-supports relativement anciens ayant accumulé sur un fonds euros un montant important d’intérêts non soumis au précompte de prélèvements sociaux (ceux perçus avant le 1er juillet 2011).

A contrario, si les prélèvements sociaux précomptés sur les fonds euros excèdent ceux dus lors d’un retrait partiel, le trop perçu peut, sous certaines conditions, être remboursé par l’administration fiscale. Ce cas favorable au souscripteur ne pourra malheureusement se produire que sur des contrats multi-supports globalement en perte, ou partiellement en perte sur les supports en unités de compte.

Jusqu’ici, si vous avez l’impression de lire le début du « procès » de Kafka, c’est normal. Essayons quand même d’y voir un peu plus clair…

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Patrimoine nos-finances-personnelles – avril 2016

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finances-personnelles-patrimoine-net-avril-2016

J’ai pris l’habitude depuis quelque temps déjà de contrôler l’évolution de nos avoirs 3 fois par an : fin avril, fin août, et en fin d’année.

Prendre du recul périodiquement me semble nécessaire pour évaluer objectivement ses progrès ou ses échecs. Je trouve cette périodicité de 4 mois raisonnable à l’échelle d’une vie, ni trop fréquente (pas trop de stress), ni trop distendue (pour contrôler les éventuelles dérives).

Voici donc le moment du reporting quadrimestriel de printemps pour le patrimoine nos-finances-personnelles, toujours dans la transparence la plus totale.

Pour ceux qui désirent jauger l’évolution de notre patrimoine, le reporting précédent du mois de décembre 2015 est consultable ici, celui d’août 2015 ici, et le premier publié sur le blog il y a environ un an, ici.

Le bilan patrimonial du printemps 2016 tient dans l’équation triviale qui suit :

400 + 400 = 800

Cette lapalissade cache 2 étapes fondamentales franchies en ce début d’année 2016 :

  • Nos actifs financiers ont dépassé la somme de 400 k€ ;
  • Nos actifs non-financiers ont aussi franchi la barre des 400 k€.

Pour être tout à fait précis, la valeur de notre patrimoine net au 30 avril 2016 est de 802,6 k€. C’est exactement 35 k€ de plus qu’il y a 4 mois (767,6 k€ fin 2015), voir le graphique en tête d’article.

Ce bond surprenant en l’espace de seulement 4 mois s’explique par une assurance vie dont nous avons été (en partie) bénéficiaires, pour 24 k€ exactement. La succession en question n’est d’ailleurs toujours pas réglée. Vont bientôt suivre de l’immobilier en nue propriété et en indivision.

Notre patrimoine se décompose donc toujours fifty/fifty entre actifs financiers et actifs non-financiers, ces derniers essentiellement composés de notre actuelle résidence principale.

J’insiste à nouveau sur le fait que ce patrimoine est net de dettes, puisque nous n’avons pas un kopeck de dette. Ce choix peut sembler surprenant pour un couple au milieu de la quarantaine qui présente une capacité de financement raisonnable. Mais nous ne sommes pas prêts de changer d’avis.

La douce musique de l’appel des taux bas pour se lancer dans l’immobilier locatif (ou dans les SCPI) nous laisse totalement de marbre. Pour tout dire, la propension des banques à multiplier les crédits immobiliers à taux ridiculement faibles sous l’influence de taux de refinancement négatifs m’inquiète de plus en plus. Bulle de crédit en formation ?

Mon scénario privilégié est en effet celui d’une période prolongée de déflation accompagnée de taux bas. Dans cet environnement, l’effet de levier de l’emprunt même à taux faible (est-il si faible par rapport au taux d’inflation actuel ?) a de grandes chances d’être totalement annihilé par la future baisse des prix de l’immobilier.

En fait, je serais plus favorable à un investissement locatif dans cette situation : des prix de l’immobilier 25-30 % plus bas, des taux d’emprunt à 4-5 % mais avec 2 % d’inflation (et une inflation croissante). Nous avons acheté notre première résidence principale dans ces conditions, et c’est probablement notre meilleur investissement jusqu’à présent.

N’oublions pas que l’inflation des années 1970 a payé les emprunts de nos aînés. La déflation est l’ennemi mortel de l’emprunteur.

Je ne dis pas qu’il est impossible de s’enrichir avec l’immobilier locatif en commençant à investir maintenant. Ceci requiert sûrement un talent que nous n’avons pas, aussi nous laissons cela à ceux qui en ont.

Notre modèle d’enrichissement est donc  toujours du genre « gagne-petit » : accumuler sans endettement personnel. Voyons un peu comment nous nous en sortons.

 

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Suivi PEA avril 2016 – 7000 euros de dividendes par an !

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Marathon de Paris 2016 - Arrivée du Marathon - Cybrian KOTUT
Marathon de Paris 2016 – Arrivée du vainqueur Cybrian KOTUT

Le compte rendu précédent du mois de mars l’évoquait en filigrane : La rente annuelle sur dividendes du PEA approche désormais les 7 000 €.

Et bien, c’est fait, elle ne les approche plus, elle les dépasse. Suite au renforcement en ce mois d’avril de la ligne Orange, la rente prévisionnelle de l’année 2016 s’établit en effet à  7 049 €.

Rappelons que mon objectif terminal sur ce support défiscalisé est de dégager une rente brute passive de 10 000 €.

La somme de 7 000 € n’a en soit pas grande signification, juste la symbolique d’un nombre rond.

J’ai cependant remarqué un parallèle amusant avec le marathonien : j’en suis à 7/10 du parcours. Après bientôt 15 ans de patients efforts, je viens de franchir la fameuse barrière psychologique du 30ème kilomètre du marathon de mon PEA  !? J’espère ne pas craquer sur la fin. Perseverare diabolicum.

Trois dividendes ont été perçus en avril pour un montant total légèrement supérieur à 240 €.

Ce mois a aussi été marqué par un apport en liquide de 2 500 €, lequel a financé en partie le renforcement de la ligne de l’opérateur historique de téléphonie Orange S.A.

La valeur de la part progresse en avril de plus de  3 % à 147,06 . Suite à la séance de massacre du vendredi 29/04, l’indice dividendes réinvestis CAC 40 GR s’est contenté dans le même temps d’une progression de 1,4 %.

Le PEA clôt le mois d’avril sur une valeur liquidative de 112 098,37 . Elle progresse de presque 6 000 € par rapport à fin mars, desquels il convient de déduire l’apport signalé plus haut pour le calcul de performance.

Comme d’habitude, tous les détails ci-dessous.

 

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La fiscalité de l’assurance vie en cas de vie – partie 1/2 – impôt sur le revenu

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mouton tondu mensuellementDécidément, je fais une fixation sur la fiscalité en ce moment. Il faut dire que c’est la saison.

J’aurais pu intituler cet article « Savoir sortir d’une assurance vie », puisque l’idée m’en est venue comme souvent sur le blog, à partir d’un cas réel issu de nos propres finances personnelles : il s’agit du rachat de notre contrat d’assurance vie « Nuances Plus » que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises.

J’ai cependant choisi un titre plus général qui fait écho à son article cousin « La fiscalité de l’assurance vie en cas de décès », qu’il n’est pas interdit de relire au passage car il est toujours d’actualité.

La clôture d’une assurance vie de capitalisation avant son dénouement (on parle de rachat total), ou un retrait partiel des capitaux investis (on parle alors de rachat partiel), constituent des sorties en capital qui subissent une fiscalité dérogatoire en France.

Ce traitement spécifique n’échappe cependant pas à la règle générale en matière fiscale dans l’Hexagone : elle donne mal au crâne en raison de sa complexité.

Complexité telle que j’ai à nouveau choisi de faire un article en 2 parties. Cette première partie sera focalisée sur la taxation des rachats à l’impôt sur le revenu, ou au prélèvement forfaitaire libératoire optionnel.

La seconde partie s’intéressera aux prélèvements sociaux qui donnent lieu à un imbroglio digne de Kafka lorsqu’il s’agit d’un contrat multi-supports.

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