Le rachat de crédit immobilier pour l’investissement locatif

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rachat de crédit immobilier - odsLocatifAvec la baisse quasi ininterrompue des taux des crédits immobiliers depuis maintenant presque 10 ans, les propriétaires endettés hésitent de moins en moins à renégocier à la baisse le taux de leur crédit immobilier.

Les dernières statistiques de la banque de France (voir ici) montrent que la part des renégociations au sein des crédits à l’habitat continue d’augmenter inexorablement : elle était de 40 % à fin juin.

Pour le propriétaire occupant, la décision de renégocier ou non son crédit est assez simple à prendre. Il suffit de comparer le coût du nouveau crédit à celui de l’ancien, en n’oubliant pas d’intégrer les frais inhérents à la renégociation : frais de mainlevée, de courtage, de nouvelle prise de garantie, etc.

Quand l’économie en intérêts d’emprunts est significativement plus élevée que les frais annexes de renégociation, alors le propriétaire occupant a tout intérêt à se décider pour renégocier ou faire racheter son crédit par la concurrence.

Si la situation est claire pour le propriétaire occupant, elle l’est beaucoup moins pour le propriétaire bailleur. En effet, dans le cadre d’un investissement locatif, les intérêts d’emprunt étant déductibles des revenus fonciers, une partie de l’économie en intérêts sera « re-fiscalisée ».

Je propose dans cet article d’examiner ce mécanisme en me basant sur un investissement locatif fictif, mais que j’espère représentatif de la situation moyenne du propriétaire bailleur en France.

Ces simulations utilisent comme toujours mon outil odsLocatif auquel j’ai récemment ajouté un module de renégociation de l’emprunt initial. Cet outil commence à ressembler à quelque chose d’opérationnel. Voyons ce qu’il nous fournit comme résultats.

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Une vue différente sur les taux des crédits immobiliers

Classé dans : Immobilier | 4

moutons qui se jettent dans un ravinSi vous suivez un minimum l’actualité, vous savez que les taux des crédits immobiliers sont à leur plus bas historique. Ce sujet a fait récemment, et à plusieurs reprises, la une de la presse généraliste. Nous avons même eu droit à des reportages dans les journaux télévisés à heure de grande écoute. C’est dire si ce thème d’actualité est actuellement porteur.

Mais lorsqu’on nous parle de taux de crédits immobiliers au plus bas, savez-vous de quel(s) taux il s’agit ?

Généralement, il s’agit des taux nominaux « catalogues » ou « commerciaux » affichés par les banques et autres organismes de crédits ayant pignon sur rue, ou désormais sur internet.

Ces taux « catalogues » garnissent également les sites de courtiers en ligne qui publient tous des baromètres de taux (meilleurtaux.com, cafpi, etc). Sur ce type de site, on nous gratifie de taux excellents, très bons et bons, voire de taux différenciés par zone géographique.

S’ils donnent une indication utile quasiment au jour le jour des offres de marché, les taux fournis pas les courtiers en ligne ne correspondent pas à l’ensemble des taux de crédits immobiliers réellement pratiqués. Pourquoi ?

La seule institution à laquelle remonte systématiquement les taux réels de tous les crédits (immobiliers et autres) octroyés aux particuliers, aux entreprises privées, et même aux administrations, est la Banque de France.

La Banque de France est le seul organisme qui a une vue d’ensemble du marché du crédit immobilier. Tout simplement parce que tous les établissements habilités à produire du crédit en France ont l’obligation déclarative de lui fournir les informations sur les contrats de crédits signés.

La Banque de France publie régulièrement l’ensemble de ces données, lesquelles sont rendues accessibles en ligne à tout un chacun. Là où les choses deviennent intéressantes, c’est que la Banque de France ne se contente pas de publier les taux nominaux nus effectivement pratiqués par les organismes de crédit. Elle publie également les taux effectifs globaux (TEG) qui incluent le coût des sécurités de chaque crédit : frais de dossier, d’assurance, de garantie, etc.

Dans cet article, nous proposons d’examiner les dernières statistiques de taux de crédit immobilier publiées par la Banque de France. Comment ces taux réels se comparent-ils aux taux commerciaux affichés par les organismes de crédit ?

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Suivi PEA juillet 2016 – Résultats des pétrolières intégrées

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pétrolières intégrées - Royal Dutch Shell

Je détiens sur le portefeuille PEA deux des cinq pétrolières intégrées de taille mondiale : Royal Dutch Shell plc et Total SA.

Suite à la publication des résultats du deuxième trimestre 2016, il ressort que la française Total résiste mieux que l’anglo-néerlandaise Shell à l’actuelle faiblesse des cours du pétrole. C’est une confirmation des résultats déjà publiés le trimestre précédent.

Nous comparons en fin de post  les derniers résultats de ces 2 mastodontes de l’énergie. Pour le moment, et c’est ce qui nous intéresse en tout premier lieu, les 2 sociétés ont annoncé qu’elles maintenaient leur dividende en dépit de l’environnement difficile.

Dans les affaires courantes, juillet est un mois calme en ce qui concerne la collecte de dividendes sur mon PEA. Je me suis contenté ce mois-ci d’un frugal 111 € distribués par la banque britannique HSBC Holdings, et par les parts sociales que j’avais par ailleurs cédées en juin (elles ont quand même porté intérêts sur l’exercice écoulé).

Un apport supplémentaire en liquide de 1 500 € a donc été nécessaire pour financer le renforcement de la ligne EutelSat Communications. Celle-ci est désormais « pleine » à environ 10 % de la valeur liquidative du portefeuille.

Suite à ce renforcement, la rente sur dividendes de mon PEA tangente désormais les 7 500 € par an. J’arrive donc aux 3/4 de l’objectif terminal d’une rente annuelle passive de 10 000 €. Patience, patience…

A part ça, la valeur de la part se stabilise en juillet après 2 mois consécutifs de repli. Elle progresse de +0,32 % à 143,03 . C’est toutefois nettement moins bien que l’indice de référence CAC 40 GR qui bondit de +4,88 % en juillet. Le portefeuille continue à souffrir de son exposition aux secteurs financier et énergétique. Le vent finira bien par changer de direction.

La valeur liquidative du PEA termine le mois à 109 742,48 . C’est environ 1 840 € de mieux que le mois précédent, mais ceci inclut l’apport en numéraire mentionné plus haut.

Comme d’habitude, ceux friands de détails les trouveront ci-dessous.

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Calculer les plus-values sur un portefeuille boursier

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plus-values sur cession de titres mobiliersLe sujet peut sembler trivial de prime abord mais le calcul des plus-values sur un portefeuille boursier n’est pas toujours évident.

Il l’est quand on achète une seule ligne d’un seul titre à un prix unique. Dans ce cas élémentaire, il n’y a en effet aucune ambiguïté. La plus-value est simplement la différence, si elle est positive, entre le prix de vente et le prix d’acquisition de la ligne nette de frais de transactions.

Les choses se compliquent lorsqu’on achète et qu’on vend successivement plusieurs lignes d’un même titre à des prix différents. Les investisseurs les plus actifs sont souvent confrontés à cette situation de cessions partielles de différentes lignes d’un même titre acquises à des prix distincts.

A ma connaissance, Il y a 3 méthodes pour calculer les plus-values sur les cessions d’un même titre acquis à prix distincts :

  • La méthode fiscale

    La
    méthode fiscale est celle appliquée par votre courtier. Elle consiste dans un premier temps à calculer un prix moyen pondéré d’acquisition (PMPA) des titres qui vont être cédés.

    Puis on calcule la plus-value pour chaque titre comme la différence entre le prix de cession et le PMPA. La plus-value totale est enfin simplement obtenue en multipliant la plus-value unitaire par le nombre de titres cédés.

  • Les méthodes comptables FIFO et LIFO

    Les méthodes comptables FIFO (First In First Out) et LIFO (Last In First Out) sont totalement différentes de la méthode fiscale.

    La plus-value sera ici calculée comme la différence entre le prix de cession et le prix d’acquisition de chaque titre. Le prix moyen pondéré d’acquisition n’intervient donc pas dans le calcul de la plus-value : chaque titre est traité individuellement à son prix d’acquisition.

    La seule différence entre les méthodes FIFO et LIFO réside dans l’ordre de cession des titres. La méthode FIFO (First In First Out) suppose qu’on cède en premier les titres les plus anciennement acquis. A l’inverse, la méthode LIFO (Last In First Out) suppose qu’on cède en premier les titres les plus récemment acquis.

Une fois tous les titres cédés, les 3 méthodes de calcul fourniront bien sûr la même plus-value totale.

La différence sera visible uniquement dans les cas de cessions partielles. Dans ce cas de figure, les plus-values réalisées et les plus-values latentes intermédiaires divergeront selon la méthode comptable adoptée. Ce n’est pas si anecdotique qu’on pourrait le croire car le montant des plus ou moins-values latentes influe sur les décisions d’investissements.

Voyons cela de plus près…

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Les donations comme outil de transmission

Classé dans : Finances Personnelles | 1

donations partagesSi vous suivez le blog, vous savez que nous allons considérablement alléger les sommes allouées sur les fonds euros de nos assurances vie.

Nous pensons que le rendement des fonds euros va inexorablement tendre vers zéro. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un capital « mort » bloqué sur des supports long terme qui ne rapportent presque plus rien.

Ce futur redéploiement aura des conséquences immédiates en matière de droits de succession. L’assurance vie est en effet, sauf exception, considérée comme hors succession (article L132-12 du code des assurances). Elle est donc traditionnellement utilisée pour réduire l’assiette imposable lors d’une succession.

Comment faire pour éviter, ou au moins réduire, les droits de succession sans assurance vie ?

L’autre outil souvent utilisé est la donation qui permet d’anticiper la transmission. J’avais déjà évoqué le sujet dans ce post en décembre dernier : « Une succession qui va impacter notre patrimoine ».

Dans cet article, j’avais évalué l’impact finalement limité sur les droits de succession de la sortie de 100 k€ d’assurance vie de notre patrimoine.

J’avais aussi déjà évoqué dans la conclusion de ce même article la possibilité d’échapper totalement aux droits de succession en réalisant une donation de notre vivant.

Je reviens ici sur ce point précis en examinant les tenants et les aboutissants des donations.

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