Suivi PEA novembre 2016 – La rotation sectorielle

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Royal Dutch Shell et HSBC Holdings PEA novembre 2016Ce mois de novembre riche en péripéties a été une belle illustration de la rotation sectorielle qui rythme les marchés financiers. Les deux secteurs gagnants sont clairement le secteur des services financiers et le secteur de l’énergie.

Et au sein de ses secteurs, ce sont les industries bancaire et pétrolière qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. Les raisons en sont connues : la remontée rapide des taux d’intérêts d’une part, et d’autre part l’accord historique conclu par les membres de l’OPEP pour réduire leur production.

Il n’est donc pas surprenant que les actions HSBC et Shell soient celles qui se sont le mieux comportées sur mon PEA. Elles ont toutes deux bondi respectivement d’environ +7 et +9 % en novembre. Elles méritent donc amplement la tête de gondole de l’article.

Dans les affaires courantes, 2 événements sont à mentionner ce mois-ci. Côté investissement, le renforcement de la ligne du distributeur Carrefour qui la porte à 250 actions détenues. Côté dividende, l’opérateur de satellites EutelSat Communications a versé son dividende annuel, soit un peu plus de 680 € qui sont venus alimenter le compte espèces.

Le renforcement de la ligne Carrefour porte la rente prévisionnelle sur dividendes sur un an glissant à un peu moins de 7 800 €. Nous continuons à naviguer doucement mais sûrement vers l’objectif terminal d’une rente annuelle brute de 10 k€.

En dépit du fort rebond des valeurs bancaires et pétrolières, la valeur liquidative du PEA stagne en novembre. Malgré un apport en espèces de 1,5 k€ , elle termine le mois à environ 121,2 k€, quasiment inchangée par rapport à fin octobre. Une fois de plus, l’action Engie en chute de plus de 11 %, et qui n’en finit plus de battre ses plus bas historiques, est la principale cause de cette stagnation.

En conséquence, la valeur de la part recule de -1,5 %, ce qui la ramène sous la valeur symbolique des 150 . Dans le même temps, l’indice de comparaison CAC40 GR progresse de +1,6 %. L’embellie du mois dernier fut donc malheureusement de courte durée.

A l’approche du bilan de fin d’année, la valeur de la part affiche un recul de -4,8 % depuis le 1er janvier, alors que l’indice dividendes réinvestis progresse lui de +2,3 %. Sauf miracle en décembre, l’année 2016 sera donc vraisemblablement un mauvais cru pour mon PEA.

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Sommes-nous à la veille d’un krach obligataire ?

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Bill Gross - le plus célèbre gérant obligataire
Bill Gross – Le plus célèbre gérant obligataire

Vous vous souvenez sans doute de cet article récent sur le blog qui examinait les implications pour les fonds euros de la remontée des taux d’intérêts des dettes souveraines à long terme aux US et en Europe.

Je déteste les auto-citations narcissiques mais pour une fois je ferai une exception. Dans cet article j’écrivais texto :

« Certes, la tendance long terme (edit : du taux à 10 ans US) est toujours à la baisse. Et les taux étant plus élevés aux US, le coussin de sécurité est plus confortable qu’en zone euro. Toutefois, si la MA50 devait croiser la MA200 et que simultanément la tendance long terme devait se retourner, alors là, alerte… »

Cette citation date d’un mois presque jour pour jour (le 19 octobre). Et vous devinez ce qui s’est passé depuis. Et bien oui, la moyenne mobile sur 50 jours du 10 ans US a croisé à la hausse sa moyenne sur 200 jours. De plus, cette moyenne mobile sur 200 jours vient juste de se retourner à la hausse.

Non seulement le 10 ans US a continué à grimper en octobre, mais il a carrément explosé à la hausse début novembre sous l’effet du coup de fouet de l’élection surprise de Donal Trump. Au moment où j’écris ces lignes (22/11/2016), il cote environ 2,30 % et affiche 1 % de hausse depuis son plus bas de l’été.

Toutes les sirènes d’alarme se sont donc déclenchées. Beaucoup d’intervenants sur les marchés financiers interprètent ceci comme les signes annonciateurs d’un prochain krach obligataire. Mais les conséquences potentielles ne se limitent pas aux obligations.

Le niveau des taux d’intérêts outre-Atlantique a des implications majeures pour l’investisseur en actions de rendement. Leur remontée entraîne une diminution de la prime de risque du marché actions dans son ensemble.

Elle induit également une rotation sectorielle, les investisseurs fuyant massivement les secteurs de rendement à fort effet de levier : immobilier côté, services aux collectivités et télécoms.

Cette brusque remontée des taux doit donc être examinée attentivement. C’est ce que nous allons tenter de faire dans cet article.

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Trump contre Brexit – Conséquences pour nos portefeuilles boursiers

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Donald Trump grimaçant un doigt en l'airDécidément, le suffrage universel nous réserve de sacrées surprises en cette année 2016. Après le « Brexit » de juin, voici le « Trump In » de novembre.

Le vote en faveur du Brexit en juin dernier avait provoqué un krach sur les bourses mondiales. Le CAC40 avait dévissé de plus de 8 % le lendemain du vote lors de la séance du 24 juin. L’indice large américain S&P500 avait lui décroché de 3,6 %.

La réaction des places financières à la victoire de Donald Trump a été tout aussi imprévisible que son élection. Les bourses de Paris et de New York ont d’abord ouvert sur un gap baissier significatif le lendemain de l’élection (avant-hier le 09 novembre).

Mais, contre toute attente, les indices se sont retournés et ont finalement terminé la séance en hausse, de +1,49 % pour l’indice français, et de +1,11 % pour l’indice US.

Franchement, je n’avais pas plus prévu la victoire de Trump que je n’avais vu venir le vote du peuple Britannique en faveur de sa sortie de l’Union Européenne. Sur ce dernier coup de trafalgar outre-Atlantique, je crois bien que je suis loin d’être le seul à m’être trompé.

Il est toujours intéressant, même pour l’investisseur long terme, d’observer les effets ponctuels sur ses portefeuilles boursiers de ce genre d’actualité imprévisible. La réaction d’un portefeuille en situation de stress donne souvent des indications précieuses.

Lors du Brexit, mes 2 portefeuilles avaient eu des réactions inverses. Le PEA avait sans surprise plongé avec le CAC40. Par contre, mon compte-titres investi en actions US avait fait mieux que résister puisque sa valeur liquidative en euros avait même progressé de +2,5 % lors de la fameuse séance du 24 juin (relire cet article à ce propos).

Comment ces 2 portefeuilles ont-ils réagi cette fois à l’élection de Donald Trump au poste suprême ? Ont-ils progressé comme les indices, ou ont-ils chuté ? Voyons cela dans le détail.

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Suivi PEA octobre 2016 – Record de dividendes encore battu !

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record de dividendes battu !Il y a un an presque jour pour jour, je publiais sur le blog le suivi de mon PEA d’octobre 2015, avec comme sous-titre un peu racoleur je l’avoue : « Record de dividendes battu ! ».

A l’époque, j’étais satisfait de constater que j’avais dépassé à fin octobre la barre symbolique des 5 000 € de dividendes perçus depuis le début de l’année sur mon PEA.

Au total sur l’année 2015, j’avais finalement perçu 5 274 € en dividendes, les mois de novembre et décembre étant traditionnellement peu généreux de ce point de vue.

Avouez que j’ai de la suite dans les idées. Un an plus tard, c’est la barre symbolique des 6 000 € de dividendes perçus sur une année civile qui vient d’être allègrement franchie.

Le prévisionnel actuel sur un an glissant atteint la somme respectable de 7 687 €. Ce prévisionnel de dividendes est cependant stable sur le mois. Et pour cause, aucun mouvement n’est à signaler sur mon PEA en octobre : ni entrée, ni sortie, ni renforcement, ni allègement, ni apport en liquide.

Le mois fut donc simplement rythmé par la collecte de 2 dividendes qui m’ont permis de battre le record mentionné ci-dessus. L’énergéticien Engie et le groupe pétrolier Total ont en effet chacun versé un acompte sur dividende en octobre, soit une somme totale de 902 € tombée dans l’escarcelle de nos-finances-personnelles.

Ce mois d’octobre a toutefois été marqué par un autre événement. La valeur liquidative du PEA a en effet fortement rebondi de plus de 4 800 €, ce qui la porte à environ 121,5 k€ à fin octobre. Le total des dividendes perçus sur le mois ne contribue donc qu’à hauteur grosso modo d’un cinquième de la progression constatée.

En parallèle, la valeur de la part progresse de +4,2 %, ce qui la propulse au-delà des 150 . Ce niveau n’avait pas été vu depuis la fin de l’année dernière.

Dans le même temps, l’indice de comparaison CAC40 GR s’adjuge +1,4 % en octobre. La sur-performance du portefeuille PEA a donc été réalisée dans un marché haussier. Ne nous emballons pas.

Après la stabilisation des 2 mois précédents, c’est quand même un signe positif : l’hémorragie du capital générant la rente semble enfin stabilisée. Qui a dit qu’octobre était un mois de krach boursier ?

Le bilan depuis le début de l’année reste toutefois encore négatif. La valeur de la part cède encore -3,3 % depuis le 1er janvier alors que l’indice dividendes réinvestis fait quasiment du sur place à +0,7 %.

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Les pièges de l’investissement immobilier

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Les pièges de l'investissement immobilier : une clé dans un piège à sourisMarché locatif saturé, impact fiscal mal mesuré, travaux de rénovation plus importants que prévu, bulle immobilière… Les risques de réaliser un mauvais investissement immobilier ne manquent pas.

Ainsi au-delà des offres attractives, des incitations fiscales et des promesses d’enrichissement, en immobilier faire le bon choix revient bien souvent à déjouer tous les pièges. C’est pourquoi, sous peine de connaître une grande déconvenue, l’investisseur a tout intérêt à analyser le marché immobilier sous ses angles techniques, juridiques et financiers et à ne pas se laisser envahir par des facteurs subjectifs.

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