J’ai été plutôt surpris du choix du Brexit jeudi dernier. Moi qui ai travaillé presque 2 ans dans le sud-ouest de l’Angleterre dans le cadre d’un programme de recherche européen (HCM, Human Capital and Mobility), c’est quand même un comble de ne pas avoir vu le coup venir !?
Il est vrai que cette expérience date maintenant d’une vingtaine d’années, « time is flying… ». Le temps passe, et j’ai n’ai plus de contacts personnels outre-Manche.
Quoi qu’il en soit, les Britanniques ont décidé de quitter l’Union Européenne. En fait, si on examine la cartographie du vote, ce sont les Anglais hors-Londres et les Gallois qui ont fait pencher la balance dans le camp du « Leave ». Les répartitions géographique, mais aussi démographique et sociologique du vote, ajoutent encore à la dimension du risque pesant autour de cette décision. Que vont faire l’Ecosse et l’Irlande du Nord ?
Toute cette affaire a bien sûr provoqué un krach généralisé sur les marchés financiers vendredi dernier (24/06/2016).
Dans une situation de stress, chaque investisseur individuel réagit selon son tempérament. Certains achètent à tours de bras, d’autres vendent, d’autres ne font rien. Je fais partie de la dernière catégorie, je suis un investisseur du type « Wait & See ».
Mais ne rien faire en terme de décision d’achats/ventes ne signifie pas ne rien faire du tout. Un krach est l’occasion rêvée de jauger la résilience de ses portefeuilles en situation d’hyper-volatilité.
De ce point de vue, j’ai été plutôt satisfait de constater des mouvements inverses sur nos 2 portefeuilles investis en actions.
Mon PEA s’est bien sûr fait châtier. Il a reculé de 7,2 % vendredi, ce qui n’est pas si mal puisque le CAC 40 a lui dévissé d’un peu plus de 8 %. Sa valeur liquidative au sortir de ce vendredi noir reste quand même supérieure au seuil symbolique des 100 k€. Et il reste en plus-value latente depuis l’origine, dividendes inclus. L’honneur est sauf.
Mais ma satisfaction provient d’outre-Atlantique. Mon portefeuille US hébergé chez Binck a réussi l’exploit de se maintenir à flot. Il affiche +0,06 % en devises tandis que l’indice S&P 500, en dépit d’une vaine résistance initiale, s’est finalement effondré de –3,65 %.
Mieux encore : avec le repli de l’euro face au dollar en ce vendredi noir, la performance en euros du compte-titres ressort à +2,5 %.
Comme disait le regretté George Peppard dans « The A-Team » (« L’Agence tous risques »), série kitch cultissime de ma jeunesse :
« J’aime quand un plan se déroule sans accroc. »